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La confection d’un béret chez Maison Laulhère ne se résume pas à une simple succession d’étapes. C’est une œuvre collective, artisanale et rigoureuse, qui mobilise au moins douze personnes sur deux jours complets de travail, parfois davantage. Chaque béret est le fruit d’un enchaînement de gestes précis, d’ajustements subtils, de contrôles minutieux, portés par la passion et l’engagement de femmes et d’hommes dépositaires d’un savoir-faire ancestral.
Tout commence par un fil de laine mérinos cardée, issu des plus belles toisons. Démêlé, préparé, il est tricoté sur des machines conçues sur mesure, capables de reproduire les gestes traditionnels avec une extrême précision.
Le tricotage donne forme à la galette du béret, ronde, souple, vivante. Vient ensuite le remaillage, un savoir-faire rare, qui consiste à rattraper les bordures maille par maille, pour créer une structure parfaitement circulaire.
L’œil expert des tricoteuses est ici irremplaçable. Chantal, comme ses collègues, repère la moindre tension irrégulière, maille oubliée ou fil cassé. Chaque pièce est ainsi validée par une vigilance humaine, au cœur du processus.
Le feutrage transforme la galette en matière dense, souple et imperméable. Elle est foulée mécaniquement dans de l’eau tiède savonneuse, processus délicat que seuls des artisans expérimentés peuvent maîtriser car la laine est une matière vivante : chaque lot, chaque galette réagit différemment.
Philippe, Sébastien ou Nadine ouvrent les machines tous les quarts d’heure. Ils observent, touchent, ajustent. Le geste est technique mais surtout sensoriel. Tout est dans le regard, la main, l’intuition.
Vient ensuite la teinture, réalisée à partir de pigments naturels (betterave, garance, oignon, avocat…) et de l’eau pure du Gave, la rivière qui borde l’atelier. La couleur est travaillée à l’œil, selon des recettes secrètes transmises de génération en génération. C’est ce savoir-faire patient qui donne aux bérets Maison Laulhère leurs teintes profondes et lumineuses, si reconnaissables.
Après teinture et séchage, le béret passe à l’enformage : il est placé sur une forme en bois qui détermine son diamètre définitif. Ensuite vient le grattage, le rasage, puis le brossage, qui donnent au béret son toucher velouté, doux comme une caresse.
Chaque pièce est soumise à un contrôle visuel rigoureux. Seules celles qui répondent aux standards exigeants de la maison poursuivent leur chemin.
C’est dans l’atelier de confection que le béret prend sa personnalité. Les piqueuses – Sylvie, Cécile, Élodie – assemblent la coiffe satinée, posent le baleinage en cuir, cousent la bouffette traditionnelle, l’écusson brodé et le rivet émaillé.
Organisées en équipes, elles interviennent avec rigueur sur chaque modèle. Chaque geste est hérité, transmis, partagé. Leurs doigts de fée donnent au béret sa signature, son allure, sa tenue.
Avant de quitter l’atelier, le béret est bichonné à la main. Une dernière vérification minutieuse permet de repérer la moindre imperfection invisible à l’œil nu : un grain de poussière, une irrégularité, retirée à la pince à épiler.
Puis, un dernier passage de brosse en fibres végétales vient sublimer la matière. Ce geste final, à la fois discret et essentiel, incarne l’exigence silencieuse de la Maison Laulhère.
Tricoté, teint, cousu et bichonné à Oloron-Sainte-Marie, chaque béret Laulhère incarne une forme de luxe discret : celui du geste juste, du temps long, du travail collectif et engagé.
C’est cette attention portée à chaque étape, ce respect du fil, des mains, des saisons, qui fait du béret Laulhère un objet à part — le reflet d’un artisanat vivant, fidèle à ses origines.