Si les bérets de la Maison Laulhère sont aujourd’hui tricotés grâce à des machines automatisées fonctionnant en continu, le rôle des tricoteuses reste essentiel et irremplaçable.
Avec expérience, minutie et délicatesse, ces artisans, comme Chantal, veillent à la qualité de chaque galette tricotée. Leur œil expert détecte la moindre imperfection : une maille oubliée, un fil cassé ou un défaut de tension. Elles interviennent alors avec précision pour réparer et ajuster, garantissant ainsi la perfection du tricot avant les étapes suivantes de la fabrication.
Chaque béret Laulhère porte ainsi la marque de cette vigilance humaine et de ce savoir-faire transmis, qui assurent l’excellence et l’authenticité du véritable béret français.
Pour la Maison Laulhère, le feutrage et la teinture sont des étapes clés de la fabrication du béret, confiées à des artisans passionnés comme Philippe, Sébastien et Nadine. C’est entre leurs mains expertes que la galette tricotée prend peu à peu sa forme définitive et ses couleurs éclatantes.
Le foulonnage consiste à faire passer les galettes dans de grandes machines, permettant à la laine de se resserrer et de feutrer pour obtenir l’épaisseur, la souplesse et la forme caractéristiques du béret. Mais la laine étant une matière vivante, chaque pièce réagit différemment. Tout l’art du foulonneur réside dans la maîtrise de l’œil et du toucher : toutes les quinze minutes, Philippe ou Sébastien ouvrent les machines pour vérifier l’évolution de la matière, ajustant si nécessaire jusqu’à atteindre la perfection.
Après le feutrage vient la teinture, autre savoir-faire exigeant. Les bérets sont plongés dans des bains de teinture préparés avec l’eau pure du gave, la rivière qui borde nos ateliers. Les couleurs profondes et lumineuses, signature de la Maison Laulhère, sont le fruit de longues années de recherche et d’expérience, réalisées à l’œil, selon des recettes jalousement transmises.
La transmission du savoir-faire est au cœur de cette exigence. Comme Lucienne l’a enseigné à Philippe, celui-ci transmet aujourd’hui à Sébastien et Nadine les gestes précis, les secrets de cette technique rare, assurant ainsi la continuité et la préservation de l’héritage Laulhère.
Dans les ateliers de la Maison Laulhère, l’art de la couture est confié à nos piqueuses, véritables artisanes de la précision. C’est au sein de l’atelier de confection que ces femmes passionnées viennent ajouter les finitions qui font la singularité et la qualité de chaque béret.
Organisées en plusieurs groupes de travail, elles assurent l’assemblage des cuirs, la pose des écussons brodés, des rivets émaillés et autres éléments de garniture. Chaque geste est réalisé avec soin, selon des techniques de confection spécifiques, pour garantir un rendu parfait et durable.
Une fois cette étape achevée, les bérets passent entre les mains expertes des vérifieurs et vérifieuses, qui procèdent à un contrôle minutieux, repérant et corrigeant les plus petites imperfections, souvent imperceptibles à l’œil non averti. Ce travail de vérification est essentiel pour respecter l’exigence de qualité propre à chaque béret de la Maison Laulhère.
Chaque modèle ayant ses propres spécificités, le savoir-faire des piqueuses est précieux et transmis avec rigueur. Sylvie, Cécile et Élodie, responsables de ligne, forment et accompagnent au quotidien les équipes, partageant leur expérience et enseignant les gestes précis aux nouvelles générations. Cet apprentissage patient et passionné assure la pérennité de l’art de la couture au sein de la Maison Laulhère.
Entre le début et la fin de sa fabrication, un béret Laulhère passe entre les mains expertes d’au minimum douze artisans. Tricoté, feutré, teint, assemblé, vérifié et bichonné, chaque béret incarne un travail collectif, porté par l’engagement et la passion de nos équipes.